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samedi 7 avril 2012

Des pendules ailées ???


En allant chercher l’eau à la fontaine ce matin, ce n’étaient pas des cloches ordinaires que j’ai vues dans le ciel, non, c’étaient bien des horloges, des réveils, des montres, des pendules… qui volaient au dessus de ma tête ! Passé le temps de la surprise et de la crainte, je les ai observés battre leurs ailes avec fascination. Je me suis laissée bercer par la mélodie harmonieuse de ces tic et tac qui semblaient chanter les louanges du temps qui passe… 
Hypnotisée par ce spectacle hallucinant, inconsciemment, j’ai grimpé  à l’arbre comme pour mieux écouter ce qu’ils voulaient me dire ; leurs murmures lointains m’intriguaient. Subjuguée par ce ballet original, j’en ai oublié le vent glacial qui cinglait mon corps grelottant et le fait que je n’avais pas vraiment la tenue adéquate pour escalader les branches. La montée fût pénible et laborieuse, et me parût une éternité. Éraflée de toute part, ma nuisette et mes cheveux emprisonnés à plusieurs reprises dans le branchage, je faillis capituler, mais ma curiosité fût la plus forte. J’étais bien déterminée à aller jusqu’au bout de ma quête. 
Arrivée au sommet, la peur du vide me donna des hauts le cœur, prise de panique j’en lâchai ma bouilloire que j’avais gardée précieusement en main comme pour me protéger. Je voulus la rattraper mais elle se perdit rapidement dans les feuilles. Des larmes vinrent embués mes yeux, je me sentais d’un coup si seule sans ma bouilloire. Bizarre comme face à l’inconnu, on se raccroche même aux objets les plus saugrenus mais dont la familiarité vous rassure. J’avais si peur. Secoué par des tremblements, mon corps me rappela qu’il souffrait du froid. Le vent soufflait si fort là haut. Garder l’équilibre, ne pas sombrer dans le vide. J’en avais oublié la raison pour laquelle j’étais si haut perchée. Tout tournait autour de moi, terrible que ce sentiment de vide qui vous tétanise et vous empêche de vous mouvoir. Les yeux fermés je sentis mes pieds se dérober sous mes soubresauts incontrôlables. C’est alors qu’une pendule me frôla le visage, comme pour me rassurer. D’un coup je me suis souvenue des horloges ailées et de la raison de cette escalade. Je raidis mon corps, j’ouvris mes paupières et tout doucement, je relevai ma tête. Comme par enchantement, mon angoisse disparut, mes membres se détendirent à la vue de ces objets volants. Un ciel immense s’ouvrait à moi, la mer avait englouti la terre, mais rien de me paraissait absurde, bien au contraire, tout était si évident.
A nouveau j’étais fascinée par la magie de ce son et lumière !! Je tendis l’oreille, essayant d’entendre et de comprendre leurs paroles qui restaient encore inaudibles. Je ne voyais qu’une solution : m’élancer dans le ciel… mais sans aile je ne pouvais pas aller plus haut. J’étais obsédée par leur discours sur le temps qui passe, mais que racontait-il exactement ??  « Venez à moi !!! » leur criais-je désespérée !! Contre toute attente, un réveil vola aussitôt vers moi… un large sourire se dessina sur mon visage apaisé…. J’allais  enfin savoir… j’allais enfin connaître la vérité du temps qui passe… Il s’approcha très, très près et…… 



DRINGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG !!!

Je sursautai, j’ouvris les yeux bien au chaud dans mon lit…

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Attention aux pendules ailées au dessus de votre tête 
ce week end Pascal !! ^^

Attention au temps qui passe !!

Vivez l'instant !!! 

BELLES PENSÉES à vous toussssssss
Je vous embrasse bien fort....